15 ans plus tard, le meurtre de Gurgen Margaryan demeure un acte d’héroïsme en Azerbaïdjan

-COMMUNIQUÉ DE PRESSE-

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19 fevrier, 2019

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Ottawa – Il y a 15 ans de ce jour, le lieutenant de l’armée arménienne, Gurgen Margaryan, avait été brutalement assassiné par le lieutenant azerbaïdjanais Ramil Safarov, alors que les deux hommes participaient à un cours en Hongrie parrainé par l’OTAN. Malgré les pressions politiques et les appels incessants à la communauté internationale pour que Safarov soit tenu pour responsable de son crime odieux, l’État de l’Azerbaïdjan lui a accordé un pardon après une brève période d’emprisonnement, le qualifiant d’un héros de la nation. Le Comité national arménien du Canada (CNAC) condamne le gouvernement azerbaïdjanais d’avoir pardonné et récompensé ce meurtrier condamné.

À la suite de son acte meurtrier, Safarov a ensuite été reconnu coupable par un tribunal hongrois et a été condamné à l’emprisonnement à perpétuité pour son acte odieux. La Hongrie avait refusé l’extradition jusqu’en août 2012, date à laquelle elle avait autorisé le retour de Safarov en Azerbaïdjan, avec l’assurance et la promesse des responsables azerbaïdjanais qu’il purgerait sa peine d’emprisonnement. Cependant, dès son arrivée en Azerbaïdjan, Safarov a été accueilli comme un héros, il a bénéficié d’une grâce présidentielle du président azerbaïdjanais Ilham Aliyev et a été promu au rang de major, en plus de recevoir diverses compensations.

Le président du CNAC, Shahen Mirakian, a déclaré: “Le pardon flagrant de l’Azerbaïdjan pour un meurtre aussi sanglant en dit long sur l’attitude du régime actuel à l’égard des droits de l’homme et du droit international”.

“Un tel comportement scandaleux de la part de l’Azerbaïdjan suscite de nouvelles inquiétudes quant à sa conformité au droit international et au processus de paix de l’Artsakh”, a déclaré M. Mirakian.

Depuis le cesse-feu du conflit Artsakh (Haut-Karabakh) négocié à l’échelon international, les forces azerbaïdjanaises ont violé le régime de cet accord à plusieurs reprises, leurs actes visant principalement la population civile, et surtout les femmes et les enfants.

Ces violations constantes représentent un mépris total de la part de l’Azerbaïdjan envers les efforts de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) de Minsk, coprésidé par les États-Unis, la Russie et la France en vue de résoudre le conflit de manière pacifique.

L’extradition et le pardon de Safarov en 2012 ont suscité des inquiétudes chez les pays coprésidents l’OSCE (France, Russie, et États-Unis (où tant les dirigeants de la Maison-Blanche que ceux du Congrès) ont vivement exprimé leurs inquiétudes concernant les actions de l’Azerbaïdjan) et le Parlement canadien. Malgré les appels internationaux à l’Azerbaïdjan de respecter sa promesse envers les autorités hongroises et d’emprisonner Safarov, le meurtrier continue de vivre librement à Bakou aujourd’hui.

 

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